8.05.2006

Un samedi d'aout...la culture comme nourriture














Elizabeth Schwarzkopf est morte hier. L'Opéra à La Commanderie
Elle a été mon premier choc lyrique , ma première rencontre avec l'Opéra il y a un peu plus de 15 ans . C'est encore Olivier Peyronnaud qui m'a fait découvrir cet univers en me faisant écouter jour après jour l'interprétation qu'avait donnée la cantatrice de Chérubin dans les Noces de Figaro (alors qu'elle est demeurée d'abord célèbre pour son interprétation de la Comtesse ). mon univers à moi , que je ne renie pas , bien au contraire , c'était celui de l'Operette par mes parents et de l'opéra Comique par mon grand père maternel .Plus tard j'ai navigué dans les interprétations de Callas ( l'intégrale de ses récitals m'a été offerte par mes amis pour mes 30 ans..merçi à vous tous encore) ou de La Tebaldi . Ce matin j'ecoute une fois de plus Schwarzkopf dans les lieders de Strauss et dans ses époustouflants enregistrements de Mozart . Un style..une époque...plus personne ne chantera comme cette femme .
Demain il y aura des opéras à La Commanderie..pas par goût personnel...non...parce que les dolois ont droit aussi à rencontrer l'art lyrique . Nous avions gagné ce pari autrefois avec Olivier Peyronnaud dans les années 92/94...Carmen , Traviata ou la Flute enchantée...nous devons offrir des opéras populaires à des prix raisonnables pour tous . Nous nous y employons , rendez vous en février 2007 . Nous avons voulu une fosse d'orchestre..croyez moi elle ne sera pas inutile .
Les "petits concerts du marché" , les Orgues pour tous .
Je suis retourné peu avant midi au "petit concert du marché" à la collégiale . Le succès se confirme . Pour ne rien cacher, moi qui suis assez fermé au repertoire de l'orgue , je trouve dans ce temps assez court (45 mn tout au plus) un plaisirque je n'imaginais pas...je suis l'exemple de ce public à capter..;et bien je le suis...la photographie qui illustre cet artcle , je l'ai prise samedi..ne croyez pas qu'il s'agisse de l'illustration d'une grand messe...
Mon métier d'historien refait surface : Our la terre de ma famille comtoise
J'ai passé le reste de la journée à retourner les archives de mon village, OUR . J'ai une envie irresistible de refaire mon vrai métier , historien . Faire de la recherche , écrire .J'ai exhumé mes notes collectées il y a plus de 20 ans . J'ai bien du mal à lire comme je le faisais alors des textes du XVI° siècle ou à traduire du latin...mais cela revient petit à petit . J'ai décidé à l'occasion des prochaines journées du patrimoine de faire une visite guidée à Our sur le thème :"l'histoire d'une communauté villageoise sous l'Ancien Régime à travers l'architecture rurale"..vaste programme...je me suis imposé un rude planning de lecture : Solnon, Gresset ,Goubert,Delsalle , Lemarignier...je retrouve de vieux amis que j'avais sortis du néant de l'histoire...les Mours qui dominèrent le village pendant au moins 3 siècles et que tous avaient oubliés....le Curé Viennet désservant à la veille de la Révolution...ce laboureur Poux qui decrivant la situation calamiteuse des paysans en 1817 demande à celui qui le lit de dire un pater et un ave pour le repos de son âme...je suis chez moi...avec les miens..c'est bon aussi.
Jean-Philippe