2007, l'année Grévy , ma part de vérité

L'année à venir sera celle de grandes cérémonies en l'honneur du Président Grévy. Je lisais ce matin ( dans l'excelllllentttt -comme aurait dit Coluche autrefois sur Canal plus- journal Le Progrès) ce qui avait été adopté sous ses mandatures .
Les lois scolaires ? elles ne doivent rien à Grévy mais bien à l'autre Jules...Ferry, auquel Grévy vouait une haine tenace. Comme d'ailleurs à tous les autres républicains de haut rang.
Qui ne dira (mon prof à Sc Po lui le disait)le rôle néfaste de Jules Grévy dans la mise en application des lois constitutionnelles de 1875
- En refusant d'appeler pendant très longtemps Gambetta à la présidence du Conseil(afin de ne pas lui faire d'ombre) et en ne nommant que des seconds voire troisièmes couteaux...Grévy a tout simplement empéché la III°République de devenir un régime parlementaire harmonieux à l'anglaise dans lequel c'est le chef du parti qui a gagné les élections qui devient automatiquement le Président du Conseil. L'instabilité ministérielle de la III° doit beaucoup au comportement de Grévy.
- en annonçant dans son premier message au parlement qu'il n'utiliserait pas la dissolution (ce que les constitutionnalistes nomment "la constitution Grevy")il a déséquilibré le système institutionnel, faisant passer la république d'un régime parlementaire à un régime d'assemblée mettant le gouvernement sous la coupe de la Chambre des députés et du Sénat ...
Je me vois encore effondré sur les banc de l'amphi de Sc Po lorsque mon professeur, Monsieur Knaub nous a décrit le rôle du Président Jurassien .
Je trouve en revanche qu'on passe par trop sous silence le rôle décisif de J Grévy dans son opposition à l'Empire et dans son action extrèmement intéréssante sous la II° République...voilà l'homme n'est ni ange ni bête....
Jean-Philippe