11.18.2007

Faust à L'auditorium de Dijon...Nodier à Dole


"le veau d'or est toujours debout!"
C'est mon 3° Faust...et les trois à Dijon dans des productions très différentes. L'une totalement ringarde au tout début des années 90 dans le "grand théâtre" (mais c'était la première fois que j'allais voir et écouter un opéra et cela demeure comme son premier amour!) , l'autre déjà à l'auditorium vers 1998 ou 1999 et enfin cette belle mise en scène de Gerhard Weber .
Je ne reviens pas sur l'éblouissement renouvelé qui m'emporte lorsque je franchis le seuil de cette salle. J'ai eu le bonheur ce jeudi de le faire partager à mes parents . je ne reviens pas non plus sur le succès d'une politique qui permet à tant de jeunes de découvrir l'opéra. La salle grouillait de lycéens et d'étudiants et c'est bien! Voilà une vraie maison d'opéra populaire. On est loin des fables de l'opéra Bastille dit "populaire" par Jack Lang...on est loin des prix astronomiques du Festival d'Aix subventionné par l'Etat...on est loin des pleurs des directeurs des maisons d'opéra de province qui se lamente d'une baisse possible de leur subvention du ministère de la culture alors qu'ils n'ont fait aucun effort sérieux pour unir leurs forces et pour s'ouvrir réellement à de nouveaux publics(cf les polémiques lancées par les directeurs de Tours,Avignon et Metz cette semaine). L'auditorium relève pour l'essentiel d'une subvention municipale et de ses propres ressources...chapeau bas!
Bref dans un décor qui joue sur les lumières et les ombres portées sur un fond souvent métallique...un méphisto de remplacement exceptionnel selon moi (et selon le public qui l'a ovationné plus que tout autre)à l'allure sensuel, juvénile et volontairement séducteur(c'est le choix entre deux types de méphisto..ou le "satan" vieillissant et bedonnant mais imposant ou alors le parti pris içi d'une jeune "démon" attractif); un valentin à la voix éclatante et en revanche un Faust en retrait et une Marguerite encombrée par son accent italien pour chanter le répertoire français.
J'ai noté la qualité grandissante des choeurs.
2008 : l'année Charles Nodier à Dole : la marmite bouillonne
Au total une très belle soirée qui venait conclure une journée où j'avais eu le plaisir de partager avec Christine Schell, conseillère musique et danse de la Drac nos ambitions pour commémorer le bicentenaire du mariage de Nodier.
Il y a quelques mois un groupe informel de passionnés de Charles Nodier s'est constitué autour de philippe Thiéfaine et jacques Jouffroy . Emmanuel Marine, le Conservateur de la médiathèque s'est très vite joint à eux. Aujourd'hui la marmite"bouillonne" . des projets vont être directement portés par ce groupe notamment autour d'un colloque. Pour notre part nous avons rebondi sur le fait que Nodier avait créé la bibliothèque provinciale de Slovénie...nous avons alors découvert que Nodier était encore une Star dans ce pays de Montagne(j'ai visité Ljubljana il y a quelques années). Pourquoi ne pas imaginer alors un projet Franco/slovène dans le cadre de la saison de la culture européenne en France en 2008? Pourquoi ne pas faire venir en résidence un auteur slovène à Dole? Pourquoi ne pas présenter à Dole les trésors de la bibliothèque nationale de Slovénie?J'ai déjà personnellement pris les contacts nécessaires avec l'ambassade de Slovénie à Paris, avec L'Institut Français en Solvénie(qui porte le nom de Nodier justement). L'accueil est enthousiaste. Et là où les choses sont extraordinaires c'est que christine Schell a été pendant 4 ans la directrice du centre français de Ljubljana...elle connaît parfaitement les bons interlocuteurs pour conduire un projet ambitieux. Et bien voilà ..soyons ambitieux. Je l'ai dit à jacques Jouffroy, mardi 13 novembre dernier lors d'un entretien (et on soucis de rendre ce projet lisible pour le par le plus grand nombre) et ce samedi 17 novembre à Philippe Thiéfaine alors qu'il recevait Zahia Rahmani dans le cadre de l'opération des "petits fugues". ce même jour nous avons avec Emmanuel Marine fait le point sur ce dossier. 2008: l'année Nodier à Dole.